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Décryptage finance : les enjeux financiers en question
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30 janvier 2012

Plus de moyens pour le MES, mais pour quoi faire ?

Madame Lagarde, lors d’un discours à Berlin, vient de déclarer que le MES, le Mécanisme Européen de Stabilité, devait voir sa dotation augmenter de 500 milliards d’euros pour atteindre 1 000 Milliards d’euros.

La raison qu’elle avance est que les besoins de ce fonds vont être amenés à augmenter fortement prochainement et qu’il est donc utile dès à présent de la prévoir et de faire croitre sa dotation.
lagarde

Madame Lagarde évoque, à regret, que des pays comme l’Espagne et l’Italie aient des problèmes à emprunter alors qu’ils sont en capacité de rembourser leurs dettes.

De plus, elle souhaite la création d’euro-obligations, reprenant en cela la position française précédemment défendue par le Président Sarkozy.

La réponse de la chancelière allemande, Madame Merkel a été, comme il était prévisible, un double refus.

La question qu’il faut se poser est pourquoi faudrait-il augmenter les capacités du MES, alors qu’il n’entrera en vigueur que cet été ? Faudrait-il qu’il prenne le relais à cette date des banques pour la souscription des obligations d’Etat.

Madame Lagarde anticiperait-elle un retrait des banques pour les emprunts d’Etat, ou bien la non reconduction de l’injection massive de liquidités réalisée dernièrement par la BCE ?

Les 500 milliards d’euros mis à disposition par les BCE auprès des banques européennes servira probablement à financer les dettes des Etats jusqu’à l’été, et ensuite le MES aurait en charge d’assurer la suite des financements, alors oui cela explique d’augmenter de 500 milliards ce fonds.
merkel
Mais cela implique aussi que ce sont les Etats, fournisseurs du fonds, qui financeront la dette européenne.

Et là on comprend mieux le refus allemand !

Pour les euro-obligations, la mutualisation des obligations n’avantage que les pays ayant une problématique pour se refinancer et, bien sûr, désavantage les autres.

Là encore, le refus allemand est logique !

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